Fin du voyage

Après une petite période de réadaptation au rythme de vie français et surtout un emploi du temps bien chargé depuis le retour, je prends aujourd’hui quelques minutes pour rédiger un bilan de cette aventure de quinze mois en Amérique Latine.

Quinze mois… Je n’en reviens pas ! Cette durée peut paraître longue mais pour être tout à fait honnête, je trouve que le temps est passé beaucoup plus vite qu’il ne peut paraître. J’avais pour idée, avant de partir, de traverser l’Amérique Latine de la pointe australe de la Terre de Feu en Argentine jusqu’à la frontière Mexicano-Etatsunienne, mais les multiples rencontres et volontariats ont déjoué mes plans initiaux et je n’étais encore qu’au Chili dix mois après mon arrivée. L’aventure, c’est peut être ça après tout !

Les chiffres :

  • 15 mois de voyage (464 jours exactement) entre le 18 janvier 2016 et le 18 avril 2017 ;
  • 8 pays parcourus (Argentine, Bolivie, Chili, Pérou, Equateur, Colombie, Paraguay, Brésil) ;
  • Plus de 40 000 kms de route (à pieds, à vélo, en voiture, en bus, en bateau et seulement deux petits trajets en avion) ;
  • 7 volontariats dans différents domaines : bioconstruction, permaculture, enseignement du français, parcs nationaux, restauration, auberges ;
  • 1 langue apprise (espagnol) et 1 langue en cours d’apprentissage (le portugais) ;
  • Un nombre incommensurable de personnes extraordinaires rencontrées.

Bref, ce fut une expérience riche en émotions, en découvertes, en rencontres que je conseille bien évidemment. Elle m’a permis de mieux me connaitre, de relativiser un certain nombre de questions posées avant le départ, d’avoir un regard différent sur le monde et surtout de me montrer un chemin de vie plein de surprises où tout est possible !

Aujourd’hui de retour en France pour quelques mois, j’en profite pour passer du temps avec les personnes qui me sont chères avant de repartir au Pérou en fin d’année pour continuer mes actions dans l’environnement.

A bientôt,

Lucas

Wwoofing à San Rafael

Faute de neige et d’affluence dans les stations de ski des Andes, ce n’est pas à Las Leñas que j’ai passé le mois de juillet mais à San Rafael, à 3 heures au sud-est de Mendoza.

Destination wwoofing dans une petite ferme écologique de 2 hectares située à une dizaine de kilomètres de la ville. La région est bien connue pour la production agricole et vinicole, on trouve un bon nombre d’annonces de volontariat sur les sites workaway et wwoofing.

Lautaro et Monica sont les propriétaires des lieux. Les deux sont professeurs de biologie et viennent travailler quotidiennement la terre, accompagnés de leurs 3 enfants. Ils sont d’une incroyable gentillesse et ne manquent pas une occasion pour parler de culture, d’histoire, de politique et de techniques agricoles avec les volontaires.

La ferme se compose d’une petite maison où sont accueillis les volontaires, d’un poulailler partagé entre poules, coqs et lapins, d’un rucher d’une trentaine de ruches, d’un espace de cultures variées où la fraise est dominante, et d’un enclos immense où vit Pancho, l’âne de la famille. N’oublions pas Corbata, la petite chienne, gardienne des lieux.

En cette saison, les tâches quotidiennes consistent principalement à transplanter les plants de fraises vers de nouveaux sols enrichis en compost naturel. Il faut également nourrir les animaux et nettoyer les canaux d’irrigation de la propriété. Du côté des volontaires, chacun participe à la vie en communauté entre la coupe du bois, l’entretien de l’intérieur et la préparation des repas d’une qualité exceptionnelle.

Un grand merci à tous pour ce formidable mois !

Annonce Workaway : https://www.workaway.info/512348948972-en.html

https://www.flickr.com/photos/lucasternynck/shares/PK09Ua

Obtenir le CUIL en Argentine

Pour ceux qui souhaiteraient se rendre en Argentine et travailler (Visa PVT / Visa Travail), sachez qu’il est indispensable de disposer du CUIL : Código Único de Identificación Laboral.
Le CUIL, c’est un peu l’équivalent du numéro de sécurité sociale en France : il est nécessaire pour travailler au blanc, c’est-à-dire de façon déclarée (le travail au black est très courant dans ce pays et ne requiert bien évidemment pas ce document).

La demande du CUIL se fait sur le territoire argentin. Pour se le procurer, il faut :

– Obtenir un certificat de domicile en se rendant dans les bureaux du « Registró Civil » de votre ville (vous aurez besoin d’une adresse réelle ou fictive, de 2 témoins que vous trouverez sur place, du code 228 au prix de 110 pesos qui peut s’acheter dans les kioscos, et des photocopies de votre passeport, du visa de travail et des cartes d’identité des 2 témoins).

Il faut s’armer de patience, ça peut prendre la matinée.

– Une fois le certificat de domicile obtenu, il faut se rendre dans les bureaux de L’ANSES pour obtenir le dit CUIL (se munir des originaux et photocopies du passeport, du visa et du certificat de domicile). L’obtention du document est assez rapide une fois passée la queue de l’accueil.

Conseil : les bureaux sont ouverts de 8h à 13h mais il est conseillé de se rendre sur place dès l’ouverture voire avant, les files d’attente peuvent être très longues.

Une fois le CUIL en poche, il n’y a plus qu’à trouver un emploi 🙂

La région de Mendoza

Il faut compter 20h de bus pour rejoindre Mendoza depuis Salta. Le trajet se fait le long de la cordillère, c’est vraiment surprenant cette chaîne de montagne qui s’étend sur des milliers de kilomètres. Une fois arrivé, c’est l’heure de la recherche d’emploi, l’objectif est de trouver un job à la montagne. Après avoir postulé dans plusieurs enseignes, la conclusion est unanime : il est préférable de se rendre directement dans les stations. D’une manière générale en Argentine, le recrutement se fait en personne, les candidatures par internet sont marginales (je parle hors de Buenos Aires bien que je ne connaisse pas les tendances de la capitale).

Après trois jours à Mendoza, c’est parti pour un nouveau trajet en bus direction la station de Las Leñas plus au sud. Le trajet se fait en deux étapes avec une escale de deux jours à San Rafael. Arrivé à Las Leñas, changement de climat, il fait très froid, pour autant la neige se fait rare. Après discussions avec le responsable de l’école de ski et celui des ressources humaines, aucune possibilité de recrutement avant la haute-saison qui démarre le 7 juillet 2016. Décidément, ce pays est parfait pour apprendre à être patient (petit rappel : début d’envoi de candidatures aux stations en février dernier).

Pas de soucis, on reprend la route vers la plaine et la petite ville de Malargüe située dans la province du même nom. En cette période d’hiver, les auberges sont vides et l’ambiance se fait étrange. À Malargüe, on vit du vin et du tourisme (découverte de la région et activités sportives) et on peut visiter l’observatoire Pierre Auger, centre d’observation des rayonnements cosmiques sur une superficie de 3000 km2, unique au monde : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Observatoire_Pierre-Auger .

Dans le même temps, j’envoie quelques demandes pour faire du volontariat par l’intermédiaire du site Workaway. Une réponse arrive de la part d’une ferme située en périphérie de San Rafael. C’est reparti pour un tour en bus.

Goodbye Salta

Cela fait 4 mois que je suis arrivé pour la première fois à Salta et 2 mois que j’y ai posé mes valises.

Après y avoir visité le nord et ses paysages époustouflants, la Quebrada de Cafayate et les hauteurs de Cachi, après avoir passé d’excellents moments en compagnie de personnes extraordinaires à Esperanto Hostel et La Covacha, après avoir donné des cours de français et travaillé comme serveur chez Panquequinho, il est temps pour moi de reprendre la route direction le sud, les montagnes et la neige : Mendoza, me voilà.

À bientôt.

Lucas

Galerie

Cachi – Argentina

Bienvenue à Cachi, province de Salta :

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(cliquer sur l’image pour afficher le diaporama)

Cachi est une petite ville du nord-ouest de l’Argentine, située en province de Salta. Elle est le chef-lieu du département de Cachi.

Située à une altitude de 2 280 mètres, sur les bords du río Calchaquí, la ville se trouve dans un cadre montagneux dominé par le Nevado de Cachi qui culmine à 6 320 mètres.

La ville est traversée par la route nationale 40, qui la relie au nord avec San Antonio de los Cobres, l’ouest de la province de Jujuy, puis le nord du Chili ou la Bolivie, et au sud avec Cafayate, Santa María et le salar de Pipanaco.

Source : Wikipédia

Catamarca et le désert argentin

Lors des cours de bioconstruction, au nord de Córdoba, j’ai fait la connaissance de plusieurs personnes dont Horacio, un argentin qui possède une ferme près de Tinogasta dans la province de Catamarca.

Je décide de m’y rendre pour une dizaine de jours du 28 février au 8 mars.

Il faut compter 4 heures en bus depuis Catamarca capitale pour arriver à Copacabana, petit village près de Tinogasta, où réside Horacio.

En arrivant, le changement de décors est flagrant : c’est la campagne, mais une campagne particulière avec des paysages montagneux et désertiques. La région est traversée du nord au sud par la cordillère des Andes, le climat est plutôt aride avec des températures moyennes de 35°/40° la journée et une faible présence de l’eau.

Horacio possède dans sa ferme (finca) des animaux, un potager et des vignes, il réalise annuellement une production de plusieurs types de vin qu’il vend principalement dans la région. Il possède également une petite cave (bodega) et organise des dégustations.

La semaine se passe de la façon suivante : j’aide à la ferme le matin (nettoyage, nourriture, maçonnerie, vendange, presse du raisin, étiquetage des bouteilles,…) jusque 13h, ensuite pause de 13h à 16h, et découverte des environs avec voisins et amis en fin d’après-midi et le soir lorsque les températures sont plus clémentes.

La région n’est pas du tout touristique et révèle quelques pépites que je vous conseille d’aller voir si vous passez par là :

Randonner dans la Sierra de Tinogasta

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Le désert du nord et l’oasis de Táton

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Les thermes de fiambalá creusés à flanc de montagne

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Córdoba

Bien arrivé à Córdoba, la deuxième ville du pays. C’est une grande ville, mais nettement moins imposante que Buenos Aires, disons à taille humaine avec des rues plus larges, davantage d’espaces ouverts (places, parcs,…) et des immeubles aux dimensions plus réduites. Elle est prisée des étudiants qui viennent du monde entier. Une journée suffira pour visiter la ville.

A faire :

La plupart des lieux à visiter se concentre autour de la Plaza San Martín avec notamment le Cabildo histórico, la cathédrale, l’église de la Compagnie de Jésus, ainsi que plusieurs musées.

Je vous conseille également d’aller faire un tour dans le quartier de ‘’Quemes’’, quartier populaire qui s’est métamorphosé depuis une quinzaine d’années et qui affiche aujourd’hui fièrement son allure bobo : maisons colorées, galeries d’artistes, musique et bars branchés.

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Bonne visite.

Être écovolontaire

Un des projets de ce voyage est de participer à des programmes d’écovolontariat dans différents domaines : écoconstruction, agriculture biologique, éducation, programmes en écologie et biodiversité.

Pour ce faire, il existe plusieurs sites internet qui mettent en relation les associations / gérants de projets et les volontaires :

Wwoofing : spécialisé dans l’agriculture, agriculture bio et permaculture.

Workaway : on y trouve de tout : aide à domicile, petits travaux, construction, fermes, auberges de jeunesse, apprentissage des langues,…

HelpX : idem que Workaway.

Helpstay : idem que Workaway.

Chacun des sites propose des annonces par pays (il en existe en France également) et par localité. Pour pouvoir répondre aux annonces, il faut s’inscrire (compter 30€ sur Wwoofing pour un an et 23€ sur Workaway pour 2 ans).

Attention, la plupart des personnes demande de rester au minimum entre deux semaines et un mois, ce qui signifie qu’il faut avoir du temps devant soi.

Comment ça se passe ?

Après lecture des annonces et choix des domaines qui nous intéressent, on contacte les auteurs pour s’arranger sur les conditions et les dates (les conditions sont en général explicitées sur la page de l’annonce, il y a même parfois des photos).

Le deal est un échange de travail (environ 5h par jour) contre nourriture et logement (cela varie selon les annonceurs).

C’est un bon moyen de participer à des projets, de rencontrer des locaux, de pratiquer la langue et tout ça à moindre frais.